APPEL D’OFFRE
Etude de développement de la pisciculture par l’introduction de nouvelles espèces en milieu aquatique fermé (cas de la mare de Mahmouda).
Pour aider la Mauritanie à faire face aux multiples défis liés à la gestion rationnelle des ressources halieutiques renouvelables et à l’amélioration de la contribution de ce secteur à la sécurité alimentaire, la GIZ met en œuvre dans le cadre de « l’initiative Vivre à l’abri de la faim : transformation des systèmes agroalimentaires » du Ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) « le Projet Protection et Gestion de la Ressource Halieutique en Mauritanie « ProGRH ».
L’objectif global de l’intervention conduite par la GIZ est de contribuer de façon décisive à lutter contre la sous-alimentation et la malnutrition en améliorant la disponibilité des produits de la pêche artisanale et côtière pratiquée dans une optique de durabilité.
Ce nouveau Projet repose sur quatre grands axes, dont entre autres de rendre les petits pélagiques provenant de la pêche artisanale plus accessibles à la consommation et soutenir le Programme national d’alimentation scolaire avec l’introduction des produits de pêches de qualité certifiée.
Avec un potentiel exploitable de 1.830.140 tonnes toutes espèces confondues, dont 1.383.000 tonnes de petits pélagiques, ces espèces constituent une ressource essentielle pour lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
En considération de cette situation et compte tenu de l’intérêt de plus en plus croissant pour la consommation nationale de poissons passant d’environ 12,6 kg/an/hab en 2019 à un niveau estimé à près de 16,4 kg/an/hab en 2021, les autorités ont requis l’assistance des partenaires techniques et financiers pour une politique soutenue pour la disponibilité de l’utilisation durable des produits de pêches de qualité à l’intérieur du pays.
C’est dans cette perspective que la GIZ à travers son Projet « ProGRH » et en réponse à la demande de l’ADPPC prévoit de lancer une étude de développement de la pisciculture par l’introduction de nouvelles espèces en milieu aquatique fermé (cas de la mare de Mahmouda).
Cette étude doit établir l’état de l’écosystème de la mare de Mahmouda sur l’ensemble des aspects déterminants pour l’introductions de nouvelles espèces et évaluer les impacts environnementaux, écologiques et socio-économiques de la mise en place d’une écloserie fiable et fonctionnelle.
1. Objectif
L’objectif général de l’étude est de faire l’état de l’écosystème de la mare de Mahmouda sur l’ensemble des aspects déterminants pour l’introductions de nouvelles espèces et d’évaluer leurs impacts environnementaux, écologiques et socio-économiques de la mise en place d’une écloserie fiable et fonctionnelle.
2. Tâches du prestataire
Le bureau titulaire du poste aura pour missions de réaliser et coordonner toutes les activités qui sont énumérées ci-après et d’autres tâches estimées nécessaires pour la réussite de la présente prestation en concertation permanente avec l’ADPPC et la GIZ. Pendant la mise en œuvre, le prestataire doit assurer le suivi et l’évaluation de l’exécution et des performances des activités inscrites en coordination avec les responsables sur le terrain pour assurer une couverture totale de l’ensemble des données recherchées.
Dans le cadre de sa mission, le prestataire aura accès à tous les documents disponibles sur la pêche continentale à l’ADPPC et son équipe des experts retenus effectueront les rencontres et interviews avec les parties prenantes, d’abord pour appréhender la portée de la mission et les contraintes rencontrées et ensuite formuler, en connaissance de cause, des propositions de nature à assurer le bon accomplissement de la mission.
Pour répondre aux attentes, les experts se baseront sur les données historiques des expériences similaires particulièrement dans la sous-région, qu’ils complèteront par d’autres données sur l’évaluation complète des besoins de mise en place d’une unité fonctionnelle de repeuplement de la mare par les espèces les plus adaptées, en particulier les Tilapia (Oreochromis niloticus), le Capitaine (Lates niloticus), le Safdou (Bagrus Bajad).
Le prestataire sera amené à conduire sur la base de l’évaluation de la situation actuelle de la mare de Mhmouda et en considération des orientations fixées par le MPIMP, mais aussi des spécifications techniques et règlementaires en vigueurs, l’exécution des tâches suivantes :
Identifier les composantes physiques, biologiques et socio-économiques de l’environnement du site;
Évaluer la compatibilité de l’espèce introduite avec les espèces locales, en estimant les impacts des interactions biologique et écologiques;
Analyser les risques de compétition, de prédation, ou de déséquilibre écologique et proposer des mesures d’atténuation et/ou des alternatives durables;
Formuler un plan de gestion environnementale avec des indicateurs de suivis documentés pour l’ensemble des mesures retenues;
Formuler, sur la base des évaluations et analyses inscrites ci-dessus, des propositions pertinentes pour lever les contraintes en vue d’assurer la durabilité de la ressource disponible dans la mare et améliorer l’impact de sa rentabilité.
Sachant que cette étude vise à évaluer les impacts potentiels sur la biodiversité, la qualité de l’eau, les équilibres trophiques et les usages humains de la mare, elle doit permettre aussi donner réponse sur les aspects suivants :
Effectuer une révision du cadre juridique et règlementaire de la pêche et l’aquaculture continentales (proposition des arrêtés de préservation de l’environnement, de la saison de pêche, engins, taille minimale autorisé, exploitation des fermes aquacoles…)
Evaluer la rentabilité des différents systèmes d’exploitation selon les scénarios énoncés plus haut et proposer un projet d’arrêté de la fixation de prix de la prestation de service de l’ADPPC.
Pour plus d’informations, consultez le lien ci-après :
AO_ Etude sur la Pêche Continentale